A propos de la récupération de données infectées par un rançongiciel. Utiliser la bonne procédure peut vous faire gagner des semaines voire des mois de travail ou encore une montagne d’argent

Le nom rançongiciel est forgé à partir des mots rançon et logiciel, et désigne un logiciel d’extorsion de fonds. C’est un logiciel malveillant, un malware qui bloque un ordinateur et exige de son utilisateur une rançon pour qu’il puisse accéder à nouveau à ses données. Le rançongiciel n’est pas un type particulier de virus informatique, mais un terme générique qui recouvre probablement un éventail de plusieurs milliers de mutations et de versions différentes de virus.

Ces derniers temps, de plus en plus de nos clients ont fait appel à nous pour que nous les aidions à débloquer les données de leur ordinateur paralysées par un rançongiciel. Ce type de logiciel malveillant cible souvent les organisations. Pour un cyberattaquant, les organisations constituent une proie plus intéressante parce qu’ils peuvent leur causer des dommages plus étendus et exiger d’elles une rançon plus conséquente pour débloquer leurs données. Il n’en reste pas moins que les ordinateurs des utilisateurs privés n’échappent pas à cette menace.

Payer la rançon n’est pas l’unique solution

Les auteurs de rançongiciels utilisent souvent des algorithmes de chiffrement difficiles à casser, mais parfois le problème peut être à la portée d’un spécialiste du sauvetage ou de la récupération de données, ou de tout autre spécialiste de ce type de logiciel. Si l’un ou plusieurs de vos ordinateurs ont été affectés par ce problème, veillez dans tous les cas de figure à consulter un expert en tout premier lieu. N’hésitez pas à nous contacter, vous vous épargnerez bien des soucis et vous gagnerez un temps précieux.

La somme exigée par l’attaquant peut aller de quelques dizaines de dollars à plusieurs centaines de milliers de dollars. Selon les données fournies par la société de sécurité Emisoft, 205.280 organisations au total ont été la cible d'une attaque en 2019. Ce chiffre alarmant est de 41% plus élevé qu’en 2018. D’après la société de sécurité Coveware, la rançon moyenne demandée par un attaquant pour rendre les données à nouveau accessibles s’élevait à 190.946 $. Ces chiffres ont été cités par le New York Times.

Le paiement pour rendre l’accès aux données est toujours exigé en cryptomonnaie, le plus souvent en Bitcoins. Il s’agit là d’un mode de paiement presque complètement anonyme qui exclut de la part de celui qui fait le versement toute possibilité d’identifier celui qui le reçoit ou de réclamer un remboursement de quelque manière que ce soit. Il y a donc tout lieu d’envisager la possibilité qu’après avoir déboursé une somme considérable, vous ne puissiez jamais récupérer vos données ni votre argent.

Prudence et backup ne sont jamais suffisants

La meilleure des façons de se prémunir contre les rançongiciels consiste bien évidemment à user de prévention et de prudence à tous les stades d’utilisation de ce monde virtuel qu’est Internet. Le facteur humain est l’une des causes évidentes des attaques d’ordinateur. Il vous suffit de cliquer sur un lien dans un mail, et vos ennuis commencent. Il vous faut donc toujours avoir recours à un antivirus de première qualité qui vous avertira de l’existence d’un lien dangereux et empêchera les logiciels malveillants de prendre d’assaut votre ordinateur. Mais ces précautions ne sont pas toujours suffisantes parce que chaque jour voit la naissance de nouveaux logiciels malveillants encore inconnus des développeurs d’antivirus.

Parmi les autres points faibles, on peut mettre en cause le matériel périmé ou mal configuré (surtout au niveau des organisations) ou les logiciels dépassés. C’est le cas par exemple de Windows XP, qui a continué d’être utilisé des années après que Microsoft eut annoncé ne plus en assurer le support. Aujourd’hui, Microsoft n’assure plus le support de Windows 7 et on continue de nous demander s’il est bien avisé d’utiliser encore ce système d’exploitation. Et bien évidemment, ce n’est pas bien avisé du tout. La mise à jour vers Windows 10 était gratuite à l’époque, et si l’utilisateur ne se sert de son ordi que pour surfer sur Internet, gérer son courrier ou faire du travail de bureau simple, Ubuntu ou une distribution Linux peut être une bonne alternative. On pourrait aussi songer à un système d’exploitation de type Apple ou autre, mais ces considérations n’entrent pas dans la cadre du présent article. Dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres, nous serons ravis de vous venir en aide, il vous suffit d’envoyer votre question en utilisant le formulaire ci-dessous.

Si vous sauvegardez régulièrement vos données importantes, quels que soient vos autres problèmes ou même si vos données sont inaccessibles sur votre ordinateur, vous êtes gagnant. Il importe toutefois de respecter certaines règles. Pour en savoir plus sur la sauvegarde des données, lisez cet article.

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